Cet été, j'ai aussi eu le bonheur de (re)voir Vanessa Paradis en concert - au Paléo Festival.
Vanessa, icône française, la seule .... depuis Bardot?
Benjamin Biolay était là.
A 41 ans, elle paraissait plus légère que n'importe quelle festivalière de moitié son âge. Les arrangements musicaux de Biolay étaient à tomber. Dommage que les spectateurs pourtant venus en nombre n'aient pas été aussi chaleureux et réceptifs qu'à Genève lors de sa tournée précédente. Mais moi j'ai embarqué sur tous les titres portés par ce timbre de voix à nul autre pareil. Je ne l'avais jamais vue aussi épanouie sur scène, dansant, bougeant à la perfection. Galbée dans un jean qui laissait apparaître des fesses parfaites, ses cheveux coiffés au carré et crantés de côté, la bouche rouge sur son sourire du bonheur, elle était sur scène gracile, volubile, sublime.
Tout le monde connait son parcours commencé à 14 ans. Quand elle chante "Joe le Taxi", j'ai 9 ans et c'est un phénomène national. Puis j'aime beaucoup l'album "variations sur le même t'aime" qui coïncide avec ma découverte de Gainsbourg, "Dis-lui toi que je t'aime", "tandem", "la vague à lames" et des clips déjà très esthétiques. Je vais vraiment embarquer à l'adolescence avec l'album écrit par Kravitz, très connoté seventies. Vanessa a le génie de savoir s'entourer. Ses reprises de "As tears go by" et de "Walk on the wild side" me permettront de découvrir ces morceaux et leurs interprètes originels. J'irai la voir à l'Olympia, encore très lolita, un peu lointaine (mais quel moment tout de même!). Après une longue pause, elle sort l'album "Bliss", dans ses années de grand bonheur avec Johnny Depp. Elle collabore cette fois avec Matthieu Chédid alors qu'il n'est pas encore très connu et je succombe à "Pourtant". Elle se fait rare en France, chante et tourne peu. Je n'irai pas la voir sur cette tournée bien que je sois assez fascinée par son style bohème et pointu, et par sa vie de jeune maman sous le soleil de Los Angeles. Vanessa revient avec "Divinidylle", album que je vais a-do-rer. On va assister à un concert incroyable, avec dans le public une petite Lily, UGG roses aux pieds.
Et là, Vanessa a amorcé un virage dans sa vie, dans sa carrière. On découvre une maturité suave et merveilleuse, on la sent libérée. Avec l'album "Love songs", elle se dévoile dans une fêlure, sacrément attachante.
Moi qui écoute assez peu de musique française, je suis heureuse que Vanessa Paradis existe. Elle fait partie de mon univers artistique et m'inspire. Elle ne postera jamais (elle-même) de selfie sur un réseau social, ne parlera jamais (trop) de son quotidien. Elle sait cultiver le mystère tout en étant une artiste populaire de haut vol.
Vanessa Paradis, point.
Paléo, août '14
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